(un)masked
I always had as an ambition to capture the expression of the pride and dignity of the women that inspire me.
A series of work allowed me to illustrate these qualities. I entitled it “Parabellum”, in reference to the proverb “Si vis pacem, para bellum“, “If you want peace, prepare for war « .
Through this series, I present the life of women ready to defend their convictions, to fight for the wellbeing as of their loved ones, in short, to face any given challenge. Their courage is illustrated under the features of fierce warriors rising and facing adversity.
Six warriors, six stories, and a common thread: a graphic composition of lines and ideograms which, in the manner of the hieroglyphic writing, transcribed the outstanding events of their life.
This figurative writing is also found in the form of war paints which reaffirm their membership to a tribe of warriors.
The adoption of a new figurative writing, its application to body art and a desire to illustrate new stories, are the cornerstone of the project that I present to you today.
It is the continuation of an in-depth journey which led me to body and face painting, which are some of the first forms of art.
It had many different purposes: the assertion of a given statute, membership, or simply a decorative purpose. In certain cultures, body painting could also be associated to singing and dancing, in all sorts of rituals.
The title “Unmasked” stands for the paradox of my artistic concept. When I create patterns and signs on my muse’s body, she is the subject to a transitory transformation. She changes her appearance and gives up her social mask, the one that gives her the necessary cover to facilitate a seamless blending and social acceptance.
She can then embrace this new body language and unveil her extraordinary self, her singularity, her character, her strengths and weaknesses, her influences and her inspirations. All of which are the building blocks of her very identity.
From Paris in New York, not to forget Rio de Janeiro, I met particularly attractive individuals which accepted to go through the ritual of the “unmasking mask”.
Serge Kponton
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(dé)masquées
J’ai toujours eu pour ambition de retranscrire dans mes œuvres l’expression de la fierté et de la dignité propres aux femmes qui m’inspirent.
Une série de tableaux m’a semble-t-il permis d’illustrer ces qualités. Je l’ai intitulée « Parabellum », en référence à l’adage « Si vis pacem, para bellum », « Qui veut la paix prépare la guerre ».
A travers cette série, je présente la vie de femmes prêtes à défendre leurs convictions, à se battre pour le bien-être des leurs, bref, à faire face à tous les défis. Leur courage et leur force de caractère sont illustrés sous les traits de farouches guerrières se dressant face à l’adversaire.
Six guerrières, six histoires, et un fil conducteur : une composition graphique de lignes et d’idéogrammes qui, à la manière de l’écriture hiéroglyphique, transcrit pour l’œil assez curieux le récit des événements marquants de leur vie.
Cette écriture figurative se retrouve également sous la forme de peintures de guerre qui réaffirment l’appartenance de ces six femmes hors du commun à une tribu de combattantes.
L’adoption d’une nouvelle écriture figurative, son application à l’art corporel et une envie d’illustrer de nouvelles histoires, sont à l’origine du projet que je vous présente aujourd’hui.
C’est la suite d’un voyage initiatique qui m’a mené à une forme d’art qui remonte aux origines de l’humanité. Mon nouveau support d’expression est le corps de femmes d’exception qui sont ma source d’inspiration.
La peinture corporelle ou body-painting constitue l’objet de mon nouveau projet. Il s’agit en effet d’une des premières formes d’expression plastique de l’humanité.
Cette pratique picturale avait plusieurs fonctions : l’affirmation d’un statut donné, l’appartenance à un groupe, ou tout simplement un objectif ornemental. Dans certaines sociétés, la peinture corporelle pouvait également être associée aux chants et à la danse, lors de rituels sacrés, en vue de communiquer avec les ancêtres ou les divinités.
Le titre « Démasquées » illustre le paradoxe de ma démarche artistique. Lorsque je crée des motifs et des signes sur son corps, ma muse fait alors l’objet d’une transformation éphémère. Elle change d’apparence et abandonne le masque de la bienséance, celui qu’imposent les exigences de l’intégration sociale.
Elle peut alors s’approprier l’alphabet du corps qui constitue sa parure rituelle, et nous laisser entrevoir sa singularité, son caractère, ses capacités extraordinaires, ses failles, ses influences et ses inspirations. Tout autant d’éléments qui constituent sa véritable identité.
De Paris à New York, en passant par Rio de Janeiro, je suis allé au devant d’individualités particulièrement fascinantes qui ont accepté de se prêter au rituel du masque qui démasque.
Serge Kponton